Les dénonciations dans les médias sociaux

Au début de cette flambée de dénonciations dans les médias sociaux eu égard au harcèlement sexuel, je dois vous avouer que mon opinion était partagée entre la reconnaissance de la pertinence de ce canal de communication préféré à la voie du processus judiciaire et la perplexité. Or, après avoir lu et entendu divers commentaires sur les raisons motivant ce type de dénonciations, je dois admettre que mon opinion a changé, notamment en ce qui a trait à l’ampleur du mouvement déclenché par un tel phénomène.

D’emblée, il faut bien l’admettre, force est de constater que les plaignantes émettent de sérieuses réserves sur l’efficacité du système judiciaire, qui, à leurs yeux, remet souvent en question l’importance, voire la véracité de leurs doléances. Ce n’est donc pas surprenant si les médias sociaux répondent à leur besoin d’exprimer toutes les émotions qu’elles ont été appelées à vivre et, pour certaines, qu’elles vivent encore après plusieurs années.

Je crois qu’au-delà de ces récits d’épisodes marquants de la vie de ces femmes, il s’avère essentiel d’y percevoir toute la douleur qui habite les victimes de harcèlement sexuel, mais aussi toute l’étendue de ce phénomène ravageur qui fait rage dans notre société dite « civilisée ».

Enfin, nonobstant les efforts entrepris par le système judiciaire depuis quelques années, il m’apparaît urgent que les divers intervenants fassent davantage preuve d’écoute envers ces femmes qui choisissent cette voie, à défaut de quoi le phénomène continuera de se propager…

vigile.quebec tribune libre 22 juillet 2020
Le Devoir 27 juillet 2020

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