L’emploi avant la langue
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le chef de la CAQ, François Legault, ne se formalise pas trop de la francisation des immigrants, alléguant, dans un échange publié par CBC, que le Québec a accordé « trop d’importance à la connaissance du français » dans le processus de sélection des immigrants et [que] « le premier, peut-être même le seul » critère de sélection à l’immigration devrait être la capacité à répondre aux besoins du marché du travail.
Pour sa part, la porte-parole de la CAQ en matière de protection et de promotion de la langue française, Claire Samson, affirme qu’« il faut s’assurer que les immigrants sont habilités à décrocher un emploi. Tant mieux s’ils parlent le français. S’ils ne le maîtrisent pas, on doit se dévouer à le leur apprendre ».
Tout un programme…Imaginez le travailleur immigrant bosser toute la journée à son travail et s’asseoir sur les bancs d’école le soir pour apprendre le français. Foutaise! Une telle politique linguistique envers les immigrants donne clairement l’impression que leur francisation apparaît comme un boulet pour François Legault…un boulet qu’il risque de trouver lourd au fur et à mesure où il s’approchera des prochaines élections!
quebechebdo 9 décembre 2017
Le Devoir 11 décembre 2017