L’empêcheur de tourner en rond
Au cours des six élections fédérales de 1993 à 2011, le Bloc québécois a toujours remporté la majorité des 75 sièges impartis au Québec. Toutefois, aux élections de 2011, il obtient seulement quatre sièges. Malgré tout, le parti réussit, aux élections fédérales de 2015, à faire élire cette fois 10 députés dans un contexte où Gilles Duceppe effectuait alors un retour en politique.
Depuis lors, le Bloc est devenu un parti moribond où déjà se profilait le spectre de la saga entre les fervents défenseurs d’un Bloc axé prioritairement sur la défense des droits du Québec à Ottawa et ceux dont la priorité était orientée sur l’indépendance du Québec, Gilles Duceppe ayant toujours fait partie du premier clan.
Or, depuis que M. Duceppe s’est retiré « officiellement » de la scène politique, nombreuses ont été ses sorties publiques où il est intervenu dans les débats idéologiques entre les militants du Bloc. J’en ai pour preuve son parti pris bien affirmé en faveur de la défense des intérêts du Québec par le Bloc à Ottawa et, par ricochet, son désaveu envers la chef actuelle du Bloc, Martine Ouellet.
Une attitude qui n’est pas sans nous rappeler les belles-mères qui ont toujours gravité autour du Parti québécois et qui, souvent, agissaient comme des empêcheurs de tourner en rond, un rôle que Gilles Duceppe joue actuellement dans la crise que vit le Bloc, et dont les militants pourraient facilement se passer.
vigile.net tribune libre 22 mai 2018