Legault, capitaine Canada malgré lui

La victoire du Parti québécois (PQ) dans Jean-Talon et la sortie du projet de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) eu égard au budget de l’an 1 d’un gouvernement souverainiste ont eu pour effet de projeter le PQ à l’avant-scène de la politique québécoise.

D’un autre côté, compte tenu que le Parti libéral du Québec (PLQ) ne peut assumer la défense du fédéralisme dans l’état délabré où il se retrouve, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, n’aura d’autre choix que de jouer bien malgré lui le rôle de capitaine Canada devant les arguments répétés de PSPP sur les avantages d’un Québec souverain.

François Legault pourra toujours invoquer son option nationaliste, force est de constater que ses échecs eu égard à ses demandes à Ottawa, notamment sur les transferts en santé, laissent voir un nationalisme qui souffre pour le moins de plomb dans l’aile. Et, de surcroît, l’argument-clé de François Lefault à l’effet que les «Québécois sont ailleurs» risquent de recevoir une oreille moins attentive de la part de l’aile souverainiste de la CAQ compte tenu de la montée impressionnante du PQ dans les sondages.

À mon avis, François Legault a cru que son option nationaliste à l’intérieur d’un État fédéraliste et de surplus, à la tête d’un gouvernement fortement majoritaire, lui conférerait un poids décisionnel devant le gouvernement fédéral, mais c’était bien mal connaître le côté centralisateur de Justin Trudeau.

Les jeux sont ouverts, M. Legault, à vous de jouer. Toutefois, méfiez-vous de votre adversaire, peut-être vous fera-t-il regretter d’avoir changé de camp à une certaine époque pas si lointaine!

vigile.quebec tribune libre 31 octobre 2023

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