L’école publique, un virage salutaire
Le débat entre l’école publique et l’école privée remonte à la fin des collèges classiques qui a vu apparaître les écoles secondaires et les Cégeps. Depuis lors, un clivage s’est opéré entre les écoles privées, vestiges des anciens collèges classiques, et les écoles publiques, issues de la réforme. Depuis ce temps, nombreux sont ceux qui ont prôné et prônent encore l’abolition pure et simple de l’école privée, alléguant un système d’éducation à deux vitesses privilégiant la clientèle des élèves doués entre les murs des écoles privées.
Or, il m’apparaît qu’aujourd’hui, cet argument ne tient plus la route, particulièrement avec l’apparition d’écoles publiques arborant une « couleur » locale. C’est le cas de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV), sur la Rive-Sud de Montréal, qui offre un éventail de projets pédagogiques particuliers en fonction des champs d’intérêt et des aptitudes des élèves. Une initiative qui a vu apparaître un sentiment d’appartenance inégalé jusqu’à maintenant grâce à une participation massive des élèves aux programmes spéciaux offerts par les directions d’écoles et la complicité des enseignants.
Un virage salutaire qui recentre le débat écoles privées-écoles publiques sur l’essentiel, à savoir que l’école devienne un véritable milieu de vie pour les élèves, et cela, peu importe que l’école soit privée ou publique !
quebechebdo 4 avril 2016