Le temps d’une illusion

Eh bien voilà, c’est fait…malgré les pétitions ayant circulé à l’effet de demander aux élus péquistes de renoncer à leur serment d’allégeance à la Reine d’Angleterre, les députés indépendantistes se sont prosternés bassement devant Sa Majesté.

J’avais espéré, le temps d’une illusion, que cette mascarade soit relayée dans le placard des mauvais souvenirs et qu’enfin, la fierté nationale puisse reprendre ses lettres de noblesse auprès de l’électorat souverainiste québécois.

Et pourtant, dans la lignée de la poussée identitaire suscitée par la charte des valeurs, l’occasion était belle de réaliser un pas de plus vers l’affirmation nationale. Mais non, la députation péquiste, sourire aux lèvres, s’est contentée servilement d’ânonner servilement un serment d’allégeance relié à une constitution de laquelle le Québec est absent, une aberration inacceptable de bas étage.

Pour sa part, le chef de l’opposition officielle Stéphane Bédard, en clamant son intention de placer l’intégrité au centre de ses priorités, a lui aussi perdu une belle occasion de faire preuve d’«intégrité» en se dissociant de ce serment d’allégeance qui vient signifier de facto son incongruence par rapport à ses convictions politiques souverainistes.

Et vogue la galère des illusions perdues et de l’aplaventrisme éhonté…La session parlementaire peut maintenant reprendre son cours normal, chaque député ayant maintenant rempli les conditions pour siéger à notre auguste Assemblée du peuple…à moins que les trois représentants de QS ne se tiennent debout! 

quebechebdo 23 avril 2014

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