Le squelette libéral sort du placard
Alors que la dernière semaine a été marquée sous le sceau de l’épouvantail d’un référendum d’un éventuel gouvernement du PQ martelé par le chef du PLQ Philippe Couillard, un nouveau chapitre, beaucoup plus réaliste et crédible celui-là, a été ouvert autant par Pauline Marois que François Legault relativement au lourd héritage du gouvernement Charest concernant l’intégrité et l’éthique des troupes libérales durant leur dernier mandat de neuf années à la tête du gouvernement du Québec
Quant à la défense de Philippe Couillard, elle tient au fait que les Québécois ont tranché ce dossier en reléguant les libéraux au rang d’opposition officielle et qu’ils se prononceront en 2014 sur une équipe renouvelée.
Toutefois, là où le bât blesse dangereusement, c’est que, parmi cette équipe « renouvelée », se présentent 18 candidats qui ont été ministres sous Jean Charest et que les libéraux de l’époque ont voté 11 fois contre la mise sur pied d’une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, alléguant à chaque fois qu’il fallait laisser les enquêteurs faire leur boulot…
Et, pour ajouter davantage d’épices sur le plat, la dernière sortie de l’ex-député et candidat libéral dans Portneuf Michel Matte à l’effet qu’il a fallu qu’un « noyau de députés » convainque l’ensemble du caucus pour créer la commission Charbonneau, vient gâter la sauce de Philippe Couillard qui n’a d’autre argument que de clamer qu’il n’était pas là au moment de cette bisbille bien cachée au sein de l’état-major de Jean Charest, reniant par la même occasion les quelque 18 candidats qui composent son équipe actuelle.
Au cours des derniers jours, le PLQ de Couillard s’est emparé de la pôle position dans certains sondages qui, bien que très contestables, lui ont conféré un certain élan, poussé par l’épouvantail référendaire.
Maintenant, la joute électorale se transporte sur un terrain miné par les soupçons de scandales de collusion et de corruption qui planent sur les troupes libérales…un héritage auquel Philippe Couillard devra répondre auprès de l’électorat québécois s’il désire conserver sa cote de popularité, à défaut de quoi les Québécois auront tranché pour un verdict le condamnant à son rôle d’opposition actuel.
vigile.net tribune libre 25 mars 2014
quebechebdo 25 mars 2014