Le show de boucane de Justin
Ottawa interdit 1500 modèles d'armes à feu. Toutefois les propriétaires de telle armes bénéficient d'une amnistie jusqu'au 30 avril 2022. De plus, un programme de rachat sera créé, mais le gouvernement n'entend pas le rendre obligatoire.
« Le gouvernement prévoit plutôt offrir un choix aux propriétaires : ils pourront soit obtenir un droit acquis visant l’arme à feu concernée, soit être indemnisés s’ils remettent cette arme à feu. De l’information plus détaillée sur les droits acquis et l’indemnisation sera annoncée plus tard. », dit le document gouvernemental.D’autre part, le secrétaire parlementaire du ministre Blair, Joël Lightbound, a précisé à Radio-Canada qu'il s'agirait d'un droit acquis non permissif, de sorte que les propriétaires d'armes concernés pourraient les conserver, mais pas les utiliser. Comme il fallait s’y attendre, il n'a pu dire quelles mesures pourraient être prises par le gouvernement pour s'en assurer.
Enfin, pour ajouter un peu de pathos à la conférence de presse, elle a été truffée de référence aux massacres qui se sont produits à Polytechnique, en décembre 1989, et au Centre culturel islamique de Québec, en janvier 2017.
En bref, nous assistons là à un show de boucane qui laisse toute la latitude aux propriétaires des armes « interdites », soit de bénéficier d’un droit acquis « sans droit d’utilisation », soit d’être indemnisés s’ils remettent leur arme à feu.
Question
Est-il raisonnable de croire qu’un propriétaire d’une arme à feu la conserve en sa possession sans jamais l’utiliser ou qu’un autre propriétaire choisisse d’être indemnisé moyennant le rachat de son arme? Je vous laisse le choix de répondre…
vigile.quebec tribune libre 3 mai 2020