Le salut dans la fuite

Les sept députés démissionnaires qui ont claqué la porte du Bloc québécois le 28 février, alléguant être incapables de travailler avec la chef du parti, Martine Ouellet, lui reprochant son intransigeance, franchissent un autre pas en coupant définitivement les ponts avec le Bloc dans le but éventuel de fonder un nouveau parti politique.

Or, dans toute cette saga qui oppose Martine Ouellet au Groupe parlementaire québécois à la Chambre des communes, je demeure inconfortable sur le fait qu’une des raisons principales qui opposent les deux parties réside dans le fait que, d’une part, la chef du Bloc veut profiter de toutes les tribunes pour parler des avantages de l’indépendance du Québec, et que d’autre part, les députés démissionnaires désirent protéger les intérêts des Québécois. En quoi ces deux stratégies sont-elles contradictoires? À mes yeux, elles sont davantage complémentaires et apparaissent toutes les deux en priorité dans les statuts du Bloc québécois.

En conséquence, pourquoi les « opposants » ne s’assoient-ils pas à la table avec la chef désignée pour convenir d’une stratégie commune permettant aux deux parties de tirer avantage de leur union, plutôt que d’agir comme des enfants gâtés qui tentent d’obtenir leur salut dans la fuite? D’ailleurs, les Québécois ont-ils vraiment besoin d’un deuxième parti indépendantiste à Ottawa?

En bref, messieurs les démissionnaires, agissez en adultes responsables et cessez de vous cantonner dans un groupuscule parallèle qui ne réussira qu'à semer la zizanie au sein des forces souverainistes sur la colline parlementaire fédérale…pour la plus grande joie des partis fédéralistes!

vigile.net tribune libre 2 mai 2018
 

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