Le roi est mort, vive PSPP!
N’eût été de la ténacité et de l’opiniâtreté démontrées par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), tout au long de la saga portant sur le serment d’allégeance au roi Charles III, tout porte à croire que cette tradition vétuste et caduque serait demeurée obligatoire lors de la cérémonie d’assermentation des députés de l’Assemblée nationale du Québec. Or, tout indique que le serment d’allégeance au roi deviendra facultatif au cours des prochains jours.
À mon sens, PSPP incarne le politicien honnête qui ne déroge pas de ses convictions profondes. Très peu connu des Québécois au début de la dernière campagne électorale, il a su gagner petit à petit ses gallons pour finalement terminer la course avec quelque 14% du suffrage populaire.
En s’engageant dans la voie de l’abolition du serment d’allégeance au roi en pleine campagne électorale, et en déclarant qu’il ne prêterait pas serment d’allégeance à Charles III, PSPP a mis la table pour un débat parlementaire dans la maison du peuple. Une ombre au tableau toutefois, quoique les Québécois soient majoritairement en faveur de l’abolition du serment d’allégeance au roi, aucune manifestation de mobilisation en faveur du blocus de PSPP n’a eu lieu. Dommage!
Quoi qu’il en soit, je lève mon chapeau à PSPP et à ses deux fidèles compères, les députés Pascal Bérubé et Joël Arseneau, pour leur détermination à défendre leurs convictions et, peut-être, à avoir ouvert la voie à « faire de la politique autrement », à savoir en usant d’authenticité et de respect envers les institutions parlementaires.
vigile.qquebec tribune libre 3 décembre 2022
Le Soleil (version numérique) 5 décembre 2022