Le repentir d’Alexandre Bissonnette

En écrivant ce billet, je n’ai pas du tout l’intention de jouer au psychologue, là n’est pas mon sujet. En lisant et relisant la lettre qu’Alexandre Bissonnette a lue au juge et aux membres des familles des victimes, j’ai d’abord été interpelé par ces mots porteurs d’un profond regret : « J'ai honte. Honte de ce que j'ai fait ».

Autre élément révélateur de son état d’esprit, Bissonnette nous révèle aussi les tiraillements qu’il a vécus les jours précédant la tuerie : « C'est comme si je me battais avec un démon qui a fini par m'avoir et qui a fini par gagner », un cri d’alarme réfléchi qui ne fait, à mes yeux, aucunement quelque référence à l’idée de circonstances atténuantes.

Toutefois, au-delà des aveux de culpabilité d’Alexandre Bissonnette et du repentir exprimé, je retiens surtout ces mots qui constituent sans aucun doute un baume sur la plaie des victimes, y compris ses parents : « J'aimerais pouvoir demander pardon pour tout le mal que je vous ai fait, je sais que mon geste est impardonnable ».

Enfin, nous retiendrons des événements entourant la tuerie à la grande mosquée de Québec en janvier 2017 toute l’horreur et toutes les souffrances atroces qui les ont entourés. Néanmoins, j’ose espérer que le repentir d’Alexandre Bissonnette tirera le voile sur cette terrible tragédie et permettra aux victimes de continuer d’assumer leur deuil en toute intimité…

quebechebdo 29 mars 2018

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