Le référendum comme ultime chance de s’affranchir
Fidèle à sa promesse lancée lors de la dernière campagne électorale, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), à l’occasion du Conseil national du PQ, est revenu sur son intention de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec advenant la formation d’un gouvernement péquiste en 2026 au plus tard d’ici la fin de la décennie. «Les Québécois doivent réaliser que notre prochain rendez-vous avec l’histoire est peut-être, fort probablement, notre chance ultime de se donner une pérennité linguistique et culturelle», a-t-il clamé devant ses militants.
En toile de fond, PSPP s’en est pris vertement à Justin Trudeau qui bafoue cavalièrement les champs de compétences du Québec. «L’empiétement systématique dans tous les champs de compétences du Québec est également accompagné d’un discours qui est ouvertement décomplexé, sans aucun respect pour les règles de base de ce Canada».
Les derniers sondages reflètent une confortable avance du PQ de la part des électeurs. La CAQ de François Legault a atteint le fond du baril en se positionnant en quatrième position au chapitre des partis. Si la tendance se maintient, le PQ pourrait former un gouvernement majoritaire au prochain scrutin.
Par ailleurs, bon an mal an, l’appui des Québécois en faveur du «oui» à l’indépendance du Québec se maintient autour de 35%. Si l’on présuppose que les souverainistes d’origine péquiste insatisfaits des contre-performances du gouvernement Legault reviennent au bercail, cela aura pour effet d’augmenter le nombre d’adhérents à l’accession du Québec à son statut de pays.
PSPP n’a jamais dérogé de sa position eu égard à la tenue d’un référendum. Trente ans après le dernier référendum, je suis d’avis que les Québécois sont mûrs pour saisir ce référendum comme l’ultime chance de s’affranchir du carcan fédéral
vigile.quebec tribune libre 15 avril 2024.