Le ras-le-bol se répand
Ce qui n’était au début qu’un convoi de camionneurs en route vers Ottawa pour manifester contre l’obligation d’être vaccinés pour traverser la frontière est devenu un mouvement pour l’abolition des mesures sanitaires qui s’est répandu partout au pays, un mouvement qui prend de plus en pus d’ampleur comme le révèle le dernier sondage Léger qui confère aux partisans des anti-mesures sanitaires près du tiers de la population et, qui plus est, aux dires du sondeur Jean-Marc Léger, « une partie de la population s’oppose de plus en plus aux restrictions sanitaires. Le groupe de mécontents pourrait donc devenir majoritaire dans un avenir proche ».
Mais que faut-il voir dans cette croissance constante d’adhérents à l’abolition des restrictions sanitaires? À mon avis, le facteur prépondérant qui émane de ce mouvement tire son origine du ras-le-bol généralisé des mesures sanitaires, tous citoyens confondus. À preuve, près de 44 % des répondants vaccinés contre la COVID-19 disent qu’ils comprennent les frustrations exprimées par les personnes qui participent à la manifestation à Ottawa.
De son côté, le premier ministre Trudeau se contente de maintenir la ligne dure en déclarant stoïquement que les manifestations qui se tiennent dans plusieurs villes du pays « doivent cesser » tout en alléguant qu’il reconnaît que « tout le monde est tanné de porter le masque et de respecter les règles sanitaires » mais que « manifester ne mettra pas fin au virus ». Un argumentaire simpliste exempt de toute intention de compromis avec les manifestants.
Or, pendant ce temps, la plupart des gouvernements provinciaux, y compris le Québec, ont déjà amorcé un déconfinement progressif. Les experts adoptent peu à peu l’Idée qu’il va falloir « apprendre à vivre avec le virus ». La grogne se propage dans l’ensemble de la population… Il est temps qu’une vie « presque » normale reprenne sa place dans la société!
vigile.quebec tribune libre 9 février 2022