Le PQ peut-il remonter la pente?
N’eût été d’un mode de scrutin déficient à bien des égards, lors du dernier scrutin, le Parti Québécois (PQ) de Paul St-Pierre Plamondon, en récoltant quelque 14% du vote exprimé, aurait fait élire plus de trois députés.
Par ailleurs, il est indéniable que, plus la campagne avançait plus le PQ recueillait des intentions de vote dans les derniers sondages, à tel point qu’il a fini la course à égalité avec le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS), soit autour de 14% des suffrages exprimés qui eux ont fait élire respectivement 21 et 11 députés.
Sur un autre plan, la saga menée par Paul St-Pierre Plamondon eu égard à l’obligation de prêter serment d’allégeance à Charles III a contribué sans contredit à sonner l’alarme entre les murs de l’Assemblée nationale à tel point que le ministre de la Justice, Simon Jolin Barrette, s’apprêterait à déposer un projet de loi à l’effet que le serment au roi deviendrait facultatif… ce qui est, à mon sens un petit pas dans la bonne direction.
D’un autre côté, aux yeux de plusieurs observateurs de la scène politique québécoise, le chef du PQ a été celui qui a mené la meilleure campagne électorale. Et parmi les faits d’armes que l’on peut lui attribuer, on ne peut passer sous silence le fait qu’il ait placé, dès le départ, l’indépendance du Québec au centre de sa campagne, une stratégie qui avait été reléguée dans le placard par plusieurs de ses prédécesseurs.
À mon sens, Paul St-Pierre Plamondon a réussi, à force de convictions et de détermination, à redonner un nouveau souffle à la cause de l’indépendance du Québec. La table est mise, ne reste plus qu’à remobiliser les « purs et durs » et à mobiliser ceux qui sont tentés par l’aventure emballante menant éventuellement à la souveraineté du Québec… Et 2026 pourrait causer de grandes surprises!
vigile.quebec tribune libre 12 novembre 2022
quebechebdo tribune libre 13 novembre 2022