Le PQ joue son va-tout
En récoltant un maigre 8% d’intentions de vote lors du dernier sondage Léger, le Parti québécois (PQ) a tout un défi à remonter s’il veut reprendre une place significative sur l’échiquier politique québécois.
Toutefois, je suis d’avis que la position du chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) de maintenir le cap sur la raison d’être du PQ, à savoir l’indépendance du Québec, est fort défendable, voire essentielle. D’ailleurs, à cet effet, à ceux qui arguent que «l’indépendance n’a pas la cote», PSPP réplique qu’environ le tiers des Québécois se disent souverainistes dans les derniers sondages.
En revanche, face à la montée du nationalisme suscitée par la popularité de François Legault qui en fait son cheval de bataille, le PQ n’a pas le choix. Il doit se positionner comme le seul parti qui peut offrir aux Québécois un gouvernement souverainiste qui se détachera de la tutelle d’Ottawa à laquelle doit se soumettre François Legault notamment aux chapitres de l’immigration et de l’éducation… et ce même dans un contexte où il obtiendrait une centaine de comtés.
Le PQ joue son va-tout. Ça passe ou ça casse. Il doit marteler un message clair aux Québécois: le Québec demeurera toujours sous la dépendance d’Ottawa tant et aussi longtemps qu’il ne parviendra pas à acquérir son statut d’État indépendant. En attendant, pour reprendre les paroles de PSPP, «on ne recule pas, on ne dévie pas, on ne s’excuse pas, on ne change pas d’idée. On s’en va se battre».
vigile.quebec tribune libre 31 mai 2022
Le Soleil 4 juin 2022