Le PQ doit céder la place
L’Union nationale de Duplessis a fait son temps…L’équipe du tonnerre de Jean Lesage est arrivée. Le PQ des René Lévesque et Jacques Parizeau doit maintenant céder la place ! La vie politique québécoise est ainsi faite pour les partis qui véhiculent l’affirmation nationale et qui sont un jour confrontés aux aléas du pouvoir…Tôt ou tard, ils doivent s’effacer du décor politique.
Nul n’est besoin d’être expert analyste politique pour constater que la victoire du PQ [pourtant minoritaire dans des circonstances où le PLQ atteignait des taux d’insatisfaction désastreux dans les sondages] ne représente qu’une manifestation de mécontentement de la part de l’électorat québécois vis-à-vis le gouvernement Charest. Nous sommes bien loin de l’année ’76 où le PQ ralliait une majorité de Québécois autour de l’idée de souveraineté-association de René Lévesque.
Depuis lors, les Québécois ont atteint leur « seuil de tolérance »…et de frustration en 1995 lorsqu’ils ont vu le référendum leur échapper par une infime poignées de votes. À partir de cet événement historique, la « cause » s’est vue balayer sous le tapis au détriment du pouvoir et le PQ est devenu un parti « provincial ».
Beaucoup d’encre a coulé depuis 1995…et beaucoup de gouvernements péquistes se sont succédés au salon bleu de l’Assemblée nationale. Pourtant, nous en sommes encore à tergiverser dans les méandres d’une gouvernance souverainiste qui nous contraint à « négocier » avec Ottawa les « empiètements » que le fédéral s’acharne à perpétuer depuis des décennies sur nos propres juridictions.
Souvenons-nous que le RIN de Pierre Bourgault [à contrecoeur…] s’est incliné devant le PQ Lévesque et s’est rallié pour la « cause ». Toutefois, aujourd’hui, le terreau du ralliement est beaucoup moins fertile qu’à l’époque.
Voilà pourquoi nous devons l’alimenter des terres avoisinantes. En termes clairs, les forces souverainistes doivent se serrer les coudes autour du projet d’indépendance du Québec tout comme elles l’ont fait lors de la création du PQ.
Autres temps, autres mœurs ! Toute bonne chose a une fin…Le PQ doit maintenant céder la place à la ferveur, à l’enthousiasme d’une jeunesse qui ne demande qu’à prendre « sa place » sur la scène politique québécoise.
Le temps du renouveau est arrivé…le printemps érable doit maintenant porter ses fruits. À nous d’avoir l’humilité de laisser la parole aux jeunes car, rappelons-nous que nous étions jeunes nous aussi quand René Lévesque nous a allumés sur le rêve d’un Québec souverain !
quebechebdo 25 juin 2013