Le « Pocket Rocket » s’est éteint
Lorsque, en 1955, Henri Richard, alors âgé de 19, s’est joint au Canadien de Montréal, plusieurs analystes émettaient certaines réserves sur ses capacités de poursuivre sa carrière au milieu de mastodontes qui « lui mangeaient un pain sur la tête ».
Il ne fallait pas connaître sa hargne et sa détermination, et l’intensité qui bouillait au-dedans de lui. Travailleur infatigable, le rapide joueur de centre est devenu l'un des préférés des partisans et l'un des meilleurs joueurs offensifs de la ligue. À sa troisième saison dans la LNH, il a fini au 2e rang des marqueurs avec 80 points en 67 matchs.
Je me rappelle encore aujourd’hui les montées à l’emporte-pièce qui le menaient d’un bout à l’autre da la patinoire, en contrôle de la rondelle d’une seule main, contournant le filet du gardien adverse pour finalement faire une passe à un joueur du Canadien placé devant le filet… Il n’y avait que le « petit » numéro 16 du CH pour réussir un tel exploit! En 20 saisons avec le Tricolore, le Pocket Rocket aura soulevé la coupe Stanley à 11 reprises, un sommet qu’il est le seul dans toute l’histoire de la LNH à avoir atteint.
Difficile de dire comment aurait performé Henri Richard dans la LNH d’aujourd’hui. Toutefois, une chose est certaine, il aurait surement su soulever les foules par la rapidité avec laquelle il aurait transporté la rondelle… Un coup de chapeau à toi, Henri, tu demeureras toujours un exemple de courage et de détermination!
Le Soleil 7 mars 2020
quebechebdo 7 mars 2020