Le PLQ, un parti déboussolé

Si la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, rêve de redonner au parti ses lettres de noblesse en mettant l’accent sur les grands projets de société tels que menés par l’«équipe du tonnerre» de Jean Lesage, elle devra réaligner son tir si on se fie à la piètre performance du PLQ à l’élection partielle dans Marie-Victorin qui n’a récolté qu’un maigre 7% des voix.

De toute évidence, Dominique Anglade désire transformer l’image négative du PLQ , notamment sous Jean Charest et Philippe Couillard, en repositionnant le parti vers la gauche en tirant sur tout ce qui bouge, si bien que les militants et les députés de longue date ne se retrouvent plus dans ce virage.

Mme Anglade aura beau arguer que son message devait être plus clair et sa présence sur le terrain, plus soutenue, et que les électeurs libéraux ont tout simplement choisi de rester chez eux, lundi, boudant le scrutin, le temps commence à manquer pour la cheffe libérale en vue de changer de trajectoire et d'approche à quelques mois du prochain scrutin général le 3 octobre.

Même s'il s'agit d'une circonscription traditionnellement péquiste, Marie-Victorin faisait une place plus importante aux libéraux dans le passé. En 2018, le PLQ avait récolté 15 % d'appuis; en 2014, 26 %; en 2012, 17 %; et en 2008, 29 %.
Conséquemment, j’en arrive à me demander si Dominique Anglade possède le leadership suffisant pour sortir le PLQ de sa léthargie. Quoi qu’il en soit, la cheffe est là pour rester à son poste tout au moins jusqu’à la tenue des élections… Une histoire à suivre!

Le Soleil (version internet) 13 avril 2022
vigile.quebec tribune libre 13 avril 2022

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