Le noeud gordien
Le compte à rebours concernant la vaccination obligatoire du personnel de la santé tire à sa fin. En effet, le 15 octobre, tous les travailleurs de la santé devront avoir reçu leurs deux doses du vaccin contre la COVID à défaut de quoi les récalcitrants seront suspendus sans solde et, qui plus est, verront leur permis d’exercer suspendu, une décision de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et du Collège des médecins
Chez les infirmières, 4338 ne sont pas adéquatement vaccinées dont 2807 ne le sont pas du tout. À ce nombre s'ajoutent 5716 infirmières dont le statut vaccinal n'est pas encore connu pour des problèmes administratifs et qui seront contactées d'ici la date butoir pour clarifier leur situation.
Au moment d’écrire cet article, le plan de contingence du ministère de la Santé et des Services sociaux n’est pas encore connu. Toutefois, il m’apparaît utopiste d’espérer que le ministre Christian Dubé réussisse à combler plus de 4000 postes d’infirmières et d’infirmiers dans un délai aussi court.
Conséquemment, la suspension du personnel non-vacciné conjuguée à une pénurie de main d’œuvre déjà alarmante vont créer, en plus d’une augmentation de temps supplémentaire obligatoire (TSO), un accroissement des cas de délestage pour des patients déjà en attente d’un traitement ou d’une chirurgie.
Il existe peut-être un moyen moins lourd de conséquences de dénouer ce nœud gordien en exigeant que tous les travailleurs de la santé non-vaccinés se soumettent à un test de dépistage qui s’avère négatif à intervalle régulier de 3 ou 4 jours. Dans le cas d’un test positif, l’employé serait suspendu sans solde jusqu’à ce qu’il présente une preuve de vaccination complète.
vigile.quebec tribune libre 12 octobre 2021