Le nationalisme, un concept idéologique

Le Larousse définit le nationalisme comme une «théorie politique qui affirme la prédominance de l'intérêt national». Or, depuis quelques jours, principalement depuis le retour en politique de Bernard Drainville au sein de la CAQ, on entend l’expression «troisième voie» pour désigner le nationalisme de la CAQ, une troisième voie qui s’ajouterait au souverainisme et au fédéralisme.

Pourtant, dans la foulée de la définition du Larousse, je pourrais très bien qualifier Maurice Duplessis, Jean Lesage, Daniel Johnson père, ou Robert Bourassa de nationalistes bien qu’ils aient tous été d’allégeance fédéraliste. Dans ce contexte, il est faux de qualifier le nationalisme de troisième voie, le nationalisme étant un concept idéologique alors que le souverainisme et le fédéralisme sont des concepts politiques. Pour employer une allégorie, la plupart des Québécois aiment le poulet, mais certains le préfèrent accompagné d’une sauce douce, d’autres, d’une sauce épicée.

Ainsi, les députés de la Coalition avenir Québec, formée de fédéralistes et de souverainistes, militent pour la développement de la «nation» québécoise à l’intérieur du Canada tout comme la députation du Parti libéral du Québec qui elle ne comprend que des fédéralistes. Seuls les députés du Parti québécois, tout en étant nationalistes, militent pour la souveraineté.

Face à ce constat, le paradigme souveraineté-fédéraliste, alors que certains se sont élevés pour annoncer l’arrivée d’une nouvelle dynamique gauche-droite au Québec, est toujours bien présent dans la sphère politique québécoise encore aujourd’hui… et probablement pour des années à venir surtout si le souverainisme réussit à reprendre ses lettres de noblesse un jour. En politique, tout est possible!


vigile.quebec tribune libre 9 juin 2022
Le Soleil 18 juin 2022

 

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.