Le jour de la marmotte

Depuis au moins deux décennies, la proportion de la facture assumée par le fédéral eu égard aux transferts en santé n'a cessé de diminuer, le féral finançant actuellement les frais en santé à la hauteur de 22%, une somme jugée insuffisante par les provinces et les territoires qui demandent qu’elle soit majorée à 35% sans conditions.

Or, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a posé les exigences du gouvernement Trudeau, à savoir que les provinces et territoires doivent accepter d'utiliser des indicateurs de santé communs, et créer un système de données sur la santé de «classe mondiale» pour le pays. C’est le scénario du jour de la marmotte, les années passent et rien ne change. Le gouvernement fédéral persiste et signe dans ses intentions de s’ingérer sans coup férir dans la santé, un champ de compétences provinciales.

Pendant ce temps-là, à Ottawa, Justin Trudeau se permet un amalgame carrément alambiqué en comparant les « largesses »  de François Legault eu égard aux chèques envoyés aux contribuables québécois pour mieux faire face à l’inflation aux montants demandés à Ottawa pour les soins en santé.

Depuis le temps que dure cette sempiternelle saga, il m’apparaît clair que les gouvernements fédéraux ne semblent pas vouloir bouger d’un iota sur leur position concernant les conditions rattachées aux transferts en santé aux provinces et territoires.

Enfin, du côté de François Legault, il devra peut-être admettre un jour que les négociations avec le fédéral conduisent inévitablement à un cul-de-sac et que le nationalisme dont il se fait le défenseur rencontrera inlassablement sur son chemin les contraintes obstructionnistes du fédéralisme.

vigile.quebec tribune libre 10 novembre 2022
Le Soleil (version numérique) 12 novembre 2022

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