Le grand virage des forces policières
Vingt ans se sont déjà écoulés depuis la parution du dernier rapport sur les forces policières au Québec. Dans ce contexte, il m’apparaît tout à fait pertinent qu’un virage majeur ressorte des 138 recommandations du Comité consultatif sur la réalité policière créé à la demande de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.
Comme le souligne les membres du comité, la réalité de la société au chapitre de la criminalité a beaucoup changé, notamment au chapitre de la cybercriminalité et des crimes économiques, un volet actuellement où les intervenants manquent souvent de l’expertise nécessaire pour mener à bien leurs enquêtes. Quant à la proposition d’annexer l’UPAC à cette unité pour faire profiter les autorités de l'expertise de ce groupe en matière de lutte contre la corruption, l’UPAC aura, à mon avis, un travail de cosmétique à réaliser pour restaurer sa crédibilité échaudée dans les scandales de corruption au sein des partis politiques lors de la commission Charbonneau.
Dans un autre chapitre, l'une des principales propositions du rapport consiste à faire passer de 31 à 13 le nombre de corps policiers au Québec, les auteurs arguant que la disparité en ce qui a trait aux services rendus par les différents services de police inquiète plusieurs parties prenantes À cet effet, je suis plutôt d’avis que l’uniformité recherchée peut être atteinte tout en maintenant le même nombre de corps policiers, favorisant de la sorte la spécificité des différentes régions du Québec.
Le Soleil (version internet) 26 mai 2021
vigile.qquebec tribune libre 27 mai 2021