Le « franglais » de Justin
Lors des attentats de Paris, Justin Trudeau avait offert, au nom de tous les Canadiens, « nos sympathies et nos condoléances » aux proches éprouvés par cette tuerie. Une redondance de termes qui illustrent clairement l’ambiguïté suscitée par l’influence de l’anglais dans l’expression « to offer our sympathy » qui doit être traduite en français par « offrir nos condoléances ».
En écoutant parler Justin Trudeau, il m’apparaît évident qu’en voulant traduire sa pensée de l’anglais au français, il ne peut faire autrement que de calquer et le vocabulaire et la syntaxe de la langue anglaise, ce qui résulte en une traduction littérale bourrée d’anglicismes de toutes sortes.
Les langues véhiculent un « esprit » qui leur est particulier et sont rébarbatives aux traductions littérales, i.e mot à mot. Le véritable bilinguisme doit respecter les normes des deux langues, à défaut de quoi le « franglais » contribuera à l’appauvrissement du français et, à plus long terme, à son envahissement…Pour employer une expression française populaire, Justin a encore beaucoup de « croutes à manger » s’il aspire à se prétendre bilingue un jour!
quebechebdo 26 janvier 2016