Le français, un déclin inquiétant
L’analogie entre le faucon pèlerin en tant qu’espèce menacée et le déclin de la langue française au Québec dans un message publicitaire visant la protection du français représente, à mes yeux, une trouvaille digne de mention.
En revanche, nonobstant que le franco-québécois soit truffé d’anglicismes, compte tenu notamment que le Québec baigne géographiquement dans une mer d’anglophones, je suis plutôt d’avis que les anglicismes continueront de se faufiler dans le vocabulaire courant des Québécois.
Par ailleurs, si le gouvernement veut s’attaquer sérieusement au déclin de plus en plus inquiétant du français au Québec, il devra exiger que les nouveaux immigrants parlent français sur leur lieu de travail. De plus, tous les Québécois de langue maternelle française devront s’inscrire à des Cégeps francophones. Les statistiques sont formelles, le français au Québec perd du « gallon » à un rythme alarmant au profit d’une anglicisation galopante. Qui sait, peut-être que ça viendra dans une prochaine publicité!
De plus, un travail titanesque est à effectuer auprès des jeunes dans les écoles et dans les familles eu égard à la « bouillabaisse » verbale utilisée sur les médias sociaux Un charabia complètement incompréhensible où français et anglais s’unissent dans un mariage « forcé ». Une prochaine pub?
Pour terminer sur la publicité, il eût été intéressant qu’elle pousse plus loin l’analogie entre le faucon pèlerin et le déclin de la langue française en créant un concept de comparabilité sur les moyens que les deux « personnages » entendent prendre pour éviter l’« extermination ».
vigile.quebec tribune libre 22 mars 2023