Le Fonds vert sur la sellette
Le rapport accablant du Conseil de gestion du Fonds vert (CGFV) recommande que seulement 71 actions sur 185 devant favoriser la transition écologique, méritent d’être poursuivies et conclut qu’un virage majeur s’impose pour optimiser l’utilisation des budgets du Fonds vert afin d’appuyer la réalisation de mesures environnementales et favoriser le développement durable du Québec.
Aux dires de François Legault, « C’est géré n’importe comment !… [Il y a] plusieurs ministères qui pigent et il n’y a aucune optimisation en fonction de la réduction des [gaz à effet de serre], donc beaucoup de travail à faire ». Pour sa part, la ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé, déplore l’absence de reddition de comptes sur le plan environnemental du Fonds vert, «… 17 actions sur 185 ayant un indicateur de réduction des gaz à effet de serre ».
Sous la gouverne du gouvernement Couillard, le Québec s’est donné un objectif de réduire ses émissions de GES de 20 % sous leur niveau de 1990, et ce, d’ici 2020. Il est minuit moins quart. Le défi pour le nouveau gouvernement est prioritaire d’autant plus que le Fonds vert est essentiellement financé par les recettes du marché du carbone et que la facture est essentiellement assumée par les automobilistes, qui paient plus cher leur essence à la pompe.
Reste à voir comment le gouvernement Legault réussira à redresser la situation et à attribuer au Fonds vert les lettres de noblesse qui s’imposent!
Le Soleil 22 décembre 2018