Le dindon de la farce
Le couperet est finalement tombé. Malgré les demandes répétées des partis d'opposition, le fonctionnaire du ministère de l'Agriculture (MAPAQ) et lanceur d'alerte Louis Robert, congédié en janvier, ne sera pas réintégré dans ses fonctions, tel que décidé par François Legault, lequel affirme sa confiance envers le sous-ministre qui a pris la décision de limoger Louis Robert.
Rappelons les faits. Expert adulé dans le secteur des grains, Louis Robert a dénoncé l'ingérence du secteur privé dans les recherches effectuées sur l'usage des pesticides en agriculture par le Centre de recherche sur les grains (CÉROM), financé par l'État québécois. Il a été limogé le 24 janvier pour avoir transmis un document confidentiel à un journaliste, ainsi que pour avoir contrevenu à ses obligations de discrétion, selon la lettre de congédiement rendue publique.
En réalité, devant la sourde oreille de son employeur eu égard à ses révélations d'ingérence du secteur privé dans les recherches effectuées sur l'usage des pesticides par le CÉROM, le lanceur d’alerte s’est retourné vers les médias dans l’intention, tel que son rôle le demande, de protéger les agriculteurs.
Depuis des jours, les partis d'opposition soutiennent que M. Robert a été victime de représailles pour avoir tenté de défendre les intérêts du public en dénonçant l'ingérence du secteur privé dans la recherche gouvernementale. Son seul crime «a été de vouloir protéger le public québécois des influences indues de l'entreprise privée», a fait valoir Pascal Bérubé, le chef intérimaire du PQ.
En conséquence, il m’apparaîtrait juste et équitable que Louis Robert soit réintégré dans ses fonctions tant que la Protectrice du citoyen n’aura pas déposé son rapport
vigile.net tribune libre 6 février 2019
quebechebdo 10 février 2019 "Le bouc émissaire" (version abrégée).