Le défi de Sonia LeBel

Le remaniement ministériel annoncé par François Legault, amène, entre autres, l’ex- procureure en chef de la commission Charbonneau, Sonia LeBel, au poste de présidente du Conseil du trésor, une nomination qui la place sur la ligne de front de la défense du projet de loi 61 controversé sur une relance accélérée de l’économie du Québec.

Or, pour y parvenir, le gouvernement Legault propose de surseoir à diverses dispositions adoptées par la commission Charbonneau, notamment des modifications prévues par la Loi sur les contrats d’organismes publics dans les deux ans suivant la sanction de la loi.

Une situation pour le moins inconfortable, voire déchirante, pour Sonia LeBel qui était positionnée, en tant que procureure de la commission Charbonneau, en première ligne ayant contribué aux diverses mesures mises de l’avant pour contrer la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction.

Sonia LeBel est réputée pour avoir fait preuve d’une intégrité à toute épreuve tout au cours de sa carrière juridique. Conséquemment, il m’apparaît pertinent de s’interroger sur les arguments qu’elle fera valoir pour concilier son intégrité avec les « entourloupettes » proposées dans le projet de loi 61 dans le but de contourner les mesures de surveillance qu’elle a elle-même contribué à faire adopter lors de son passage à la commission Charbonneau… Une histoire à suivre! 

quebechebdo 23 juin 2020
vigile.quebec tribune libre 30 juin 2020

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