Le crime de George Floyd, être né de race noire
Le 28 août 1963, le pasteur Martin Luther King, à Washington, devant 250 000 personnes, prononce son discours "I have a dream". Son rêve est celui d'une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. Cinquante-sept ans plus tard, un policier blanc maintient son genou sur la gorge d’un afro-américain en plein jour, sous le regard de piétons affolés, jusqu’à ce que George Floyd ne meure au bout de son souffle, étouffé. Son crime? Avoir utilisé un faux billet de 20 $. L’accusation portée contre le policier? Meurtre au troisième degré, homicide involontaire…
Force est malheureusement de constater que le rêve du pasteur King a stagné au pays des rêves, les personnes de race noire continuant d’être maltraitées, voire tuées, par des policiers de race blanche comme de vulgaires scélérats faisant partie d’une race inférieure.
On pourrait se demander jusqu’à quand cette barbarie empoisonnera-t-elle la terre de l’oncle Sam, tel un boulet au pied du condamné. Quand, enfin, les Blancs et les Noirs se retrouveront-ils « unis et libres »? Quand, enfin, le rêve de Martin Luther King verra-t-il le jour? Ou n’est-ce en réalité qu’une utopie?
Tant que la justice américaine couvrira les gestes barbares des policiers blancs envers les Noirs, nous assisterons à une rébellion fracassante de la part de la population afro-américaine, une violence incendiaire et contreproductive. Dans les faits, le policier qui a tué George Floyd devrait être accusé de meurtre au premier degré, de meurtre avec préméditation et condamné à perpétuité… à défaut de quoi les manifestations de violence vécues actuellement aux États-Unis ne feront que se perpétuer indéfiniment!
quebechebdo 1er juin 2020
vigile.quebec tribune libre 1er juin 2020