Le consentement
« Qui ne dit mot consent » nous dit l’adage bien connu. Eh bien, ce n’est manifestement pas le cas en droit qui statue que « le silence n’est pas un consentement », lequel est « un accord libre et éclairé à une activité sexuelle » et qu’il « doit être donné au début de l’activité sexuelle et à tout moment ».
Interrogée sur la question du consentement à l'émission 24/60, Alice Paquet confie ceci à Anne-Marie Dussault : « [La police] a posé la question à savoir si le "non" avait été dit clairement. Non, je ne sais pas si je l'ai dit clairement. Je ne sais pas. Je sais qu'à ce moment-là, je n'étais pas bien dans la relation sexuelle et que je voulais partir. »
Sans être un expert en droit, il m’apparaît que la notion de consentement sera au centre de la preuve et constituera la pierre angulaire autour de laquelle sera jugée la crédibilité d’Alice Paquet dans l’affaire qui l’oppose au député Gerry Sklavounos.
Bien des questions demeurent sans réponse concernant le récit des événements auquel s’est livrée la victime présumée, notamment sur les motifs pour lesquels elle s’est rendue une deuxième fois dans la chambre du député après qu’elle aurait été victime d’agressions sexuelles lors d’une première visite.
À mon sens, les arguments d’Alice Paquet devront « être coulés dans le béton » si elle ne veut pas vivre à la barre des témoins les « contradictions » qui ont permis d’innocenter Jian Ghomeshi dans l’affaire qui l’opposait à des présumées victimes d’agressions sexuelles…
quebechebdo 23 octobre 2016
vigile.net tribune libre 23 octobre 2016