Le Bloc dans la tourmente

Au lendemain de la démission de Martine Ouellet à titre de chef du Bloc québécois, que reste-t-il de la mosaïque bloquiste? Sept députés démissionnaires, un président, celui-là même qui avait moussé la candidature de Martine Ouellet lors du congrès à la chefferie,   qui a agi comme putschiste contre la chef dans la saga que vient de vivre le Bloc, une commission Jeunesse qui a désavoué son chef.

En fait, une mosaïque réduite en morceaux épars qu’il faut maintenant reconstituer pour lui redonner une raison de vivre, voire lui redonner vie. À mon sens, l’épisode « Martine Ouellet » a laissé des cicatrices profondes au sein des militants bloquistes qui se retrouvent aujourd’hui, non seulement orphelins, mais aussi dans la tourmente et sans point de repère.

À mon sens, le débat qui a enflammé toute cette saga est un faux débat. J’en ai pour preuve l’article I du parti : Que « le Bloc québécois utilise chaque tribune et chaque occasion, locale ou internationale, pour démontrer la nécessité de l’indépendance du Québec et ainsi contribuer à renforcer le mouvement indépendantiste québécois » et que « cette promotion de l’indépendance se réalise aussi à travers la défense des intérêts du Québec à Ottawa tant que le Québec sera une province canadienne ».

Devant le contenu de cet article, pour quelles raisons les hauts placés du Bloc n’ont-ils pas pu en venir à une entente? Je n’ai pas de réponse à cette question mais je sais une chose : la déconstruction du parti repose en grande partie sur une lutte de personnalités qui opposait Martine Ouellet à ses détracteurs, une guéguerre infantile qui a conduit inéluctablement à la dérive du Bloc québécois.

vigile.net tribune libre 6 juin 2018
 

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