L’autre pandémie
Le Québec est confronté au 14e féminicide de l’année. Une femme aurait été tuée par son conjoint dans le quartier Parc-Extension à Montréal, un homme de 30 ans qui a comparu devant la justice en mai dernier pour des accusations de harcèlement criminel dans un contexte de violence conjugale. Le meurtre aurait été commis alors même que leurs deux enfants, une fille et un garçon, auraient été présents sur les lieux de la tragédie.
À mon sens, notre société fait face, particulièrement cette année, à une autre pandémie plus sournoise et plus cruelle, à savoir les féminicides. La violence faite aux femmes par leur conjoint s’enracine vicieusement dans les relations entre conjoints qui se transforment en un véritable champ de bataille où la force physique de l’homme a indubitablement le dessus.
Or, quoique le gouvernement multiplie les investissements pour tenter de pallier ces scènes inhumaines et que les ressources pour venir en aide aux femmes violentées s’accroissent, le fléau se propage implacablement. Un fléau qui naît , selon moi, d’une carence eu égard à l’éducation des garçons envers les jeunes filles dès les premières années sur les bancs d’école.
Conséquemment, je demeure persuadé que le personnel scolaire doit travailler en amont pour sensibiliser les garçons au respect des élèves féminines et intervenir immédiatement devant les cas de harcèlements de la part des garçons envers les jeunes filles à défaut de quoi la « pandémie » des féminicides ne fera que se perpétuer inexorablement.
Le Soleil (version internet) 21 juillet 2021
vigile.quebec tribune libre 22 juillet 2021