L’arbitrage en séries éliminatoires de la LNH
Le phénomène est bien connu depuis des lunes. En séries éliminatoires, les arbitres se font dire par le bureau des opérations de la LNH d’appeler les punitions pour des gestes qui nuisent à la progression d’un joueur avec la rondelle : faire trébucher, accrocher, retenir. À l’inverse, ils se font un peu plus permissifs sur le jeu robuste si ça ne cause pas de blessure. D’où les doubles-échecs dans le dos, les prises de lutte et les coups de poing qui demeurent impunis.
Prenons par exemple l’échauffourée qui s’est conclue par une gauche de Brayden McNabb au visage de Nick Suzuki, sous les yeux de l’arbitre Chris Lee. Songeant d’abord à lever le bras, l’arbitre s’est ravisé au dernier instant et a fait mine de replacer son chandail en se grattant l’épaule. Il est évident qu’il savait qu’il venait de commettre une erreur. C’est sans parler du coup de bâton de Jonathan Marchessault au visage de Corey Perry qui a été coupé au visage… Résultat ? Aucune punition au joueur de Vegas!
Au même titre que les joueurs, l’objectif des officiels est d’atteindre la finale de la Coupe Stanley. Si les joueurs le font en gagnant des matchs, les officiels, pour leur part, y parviennent grâce au mérite. Et qui décide de l’identité des plus méritants? Le bureau des opérations de la LNH.
Depuis plusieurs années, la LNH possède le système d’arbitrage le plus archaïque de toutes les ligues professionnelles. Quoiqu’il n’y ait qu’un livre des règlements, son interprétation est différente selon les périodes de l’année. En bref, si la LNH veut retrouver de la crédibilité sur ce plan, elle doit faire en sorte que son système d’arbitrage fasse preuve de constance du premier au dernier match d’une saison complète, y compris les éliminatoires. Cela m’apparaît être la seule solution.
Le Soleil (version internet) 26 juin 2021
vigile.quebec tribune libre 29 juin 2021