L’anti-terrorisme…un cataplasme?
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le monde, inspiré par la politique américaine, vit dans le sillon de l'anti-terrorisme, la solution sans nul doute la plus plausible pour contrer de tels actes de violence! Pourtant, depuis la victoire des Américains en Irak et la chute de Saddam Hussein, force nous est de constater que le climat est demeuré explosif alors qu'en théorie, nous étions en droit de nous attendre à ce que les "gardiens de la paix" rétablissent l'ordre dans ce pays!
Paradoxalement, les États-Unis semblent se retrouver souvent au centre de nombreux conflits! Que ce soit à cause de leur politique impérialiste empreinte d'une ingérence perçue fréquemment comme malsaine par les populations occupées, du simple fait que le gouvernement américain fournit à de nombreux pays tout un arsenal à des milices terroristes que les GI vont par la suite réprimer, ou de leurs intérêts inavoués mais ô combien évidents pour les richesses pétrolières de ces pays, nous sommes en droit de nous demander si ces politiques internationales ne constituent pas, en partie du moins, une des "causes" du terrorisme!
Bref, sommes-nous en train de créer l'illusion que l'anti-terrorisme représentera la solution-miracle aux actes de violence tout en oubliant de nous interroger sur les causes de tels actes? En agissant de la sorte, les dirigeants américains ne sont-ils pas en train d'appliquer un cataplasme politically correct, voilant ainsi les véritables causes d'une blessure qui est en train d'être dévorée par la gangrène parce que le traitement est tout simplement inapproprié?
Le Devoir 28 décembre 2010
lesoleil.cyberpresse.ca 2 janvier 2011
vigile.net tribune libre 17 janvier 2011
Commentaire:
"C'est bien connu, on fait peur au monde, on leur monte un beau grand bateau anti-terroriste et les gouvernemets se retrouvent avec des pouvoirs d'exception qui deviennent la norme…Les gouvernements ont choisi la voie de la facilité et nous voici, presque 10 ans plus tard, dans une situation qui n'a pas beaucoup évolué et où les victimes civiles sont encore les plus importants "dommages collatéraux".
Pierre Rousseau
Le Devoir 28 décembre 2010