Langue française: Québec déleste-t-il ses responsabilités?

C’est maintenant un fait reconnu, le déclin du français au Québec gagne de plus en plus de terrain, notamment dans la grande région montréalaise et dans l’Outaouais. Or dans cette foulée, Jean-François Roberge, le ministre de la Langue française, après son faucon pèlerin, lance une autre campagne publicitaire, cette fois-ci en interpelant les Québécois de souche dans le but d’exiger l’emploi du français dans les commerces, particulièrement dans le monde la restauration.

Et, pour appuyer son argumentaire, le ministre Roberge, lors d’une entrevue radiophonique, argue que « C’est les Québécois qui sont francophones. Le gouvernement est francophone parce que les Québécois le sont. » Nonobstant le fait que les Québécois ne sont pas tous francophones, la loi 96 dite Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français était censée freiner le déclin, ce qui manifestement n’a pas atteint l’objectif visé, le fait de refuser de l’appliquer dans les cégeps étant une preuve criante de sa timidité.

Or toute loi est appelée à être amendée par le gouvernement en place. Dans ces circonstances, Québec pourrait modifier la loi 69 en y ajoutant que le service dans le domaine de la restauration doit être offert dans la langue officielle du Québec, le français. En agissant de la sorte, le gouvernement Legault éviterait de délester ses responsabilités en matière de protection du français.

vigile.quebec tribune libre 18 septembre 2024

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