Lab-École ou restaurer des écoles?
D’entrée de jeu, je voudrais dissiper toute ambiguïté sur les bienfaits pédagogiques du projet de Lab-École, abstraction faite du coût astronomique engendré par la construction d’un tel projet. À titre d’exemples, le Lab-École de Rimouski est estimé à 44,3 millions $ pour un bâtiment de 25 classes, et celui de Shefford à 37,1 M$, soit une facture moyenne de 2,3 M$ par classe. Par ailleurs, on apprend que le gouvernement Legault a pris la décision de mettre fin à ce projet.
D’un autre côté, c’est bien connu, plusieurs des écoles actuelles tombent en décrépitude sous le poids des années et ont rapidement besoin dune cure de rajeunissement, notamment sur l’étanchéité de la fenestration et l’absence d’un système d’air climatisé lors des canicules qui sont de plus en plus fréquentes sous l’influence des changements climatiques. C’est sans compter les murs défraîchis par le temps et les fissures qui font figure de locaux délabrés.
À cet effet, on se souviendra que François Legault a pris comme engagement de faire de l’éducation sa première priorité dès le début de son premier mandat, le délabrement des écoles québécoises faisant partie intégrante de cet engagement. Or le projet de Lab-École, malgré ses vertus avant-gardistes, ne touchent qu’une minorité d’élèves tandis que la restauration des écoles existantes améliorerait la qualité de vie de l’ensemble des élèves du Québec.
Enfin, je suis plutôt d’avis que les investissements eu égard au bien-être des élèves doivent être priorisés au profit de la qualité de vie de l’ensemble des jeunes du Québec plutôt que de privilégier une infime partie des élèves. C’est une simple question de gros bon sens!
vigile.quebec tribune libre 29 août 2024 "Investir dans le Lab-École ou la restauration des écoles"
Le Devoir 30 août 2024