La sempiternelle saga de la Fonderie Horne
De passage à Rouyn-Noranda, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, est venu présenter à la population les principales exigences qu’il entend imposer aux dirigeants de la Fonderie Horne qui devra limiter ses rejets d’arsenic dans l’air à 15 nanogrammes par mètre cube (15 ng / m3), soit 5 fois plus que la norme québécoise de 3 ng / m³, mais sur une échéance de 5 ans, soit au terme de sa prochaine attestation d’assainissement.
Des exigences tout à fait inacceptables. Imaginez la situation : l’entente actuelle permet aux émissions de la fonderie d’atteindre une moyenne annuelle de 100 ng / m3, soit 33 fois plus que la norme québécoise de 3 ng / m3. Pour « pallier » cet écart, le ministre de l’environnement donne 5 ans aux dirigeants pour passer de 100 ng / m3 à 15 ng / m³.
En termes clairs, les citoyens de Rouyn-Noranda devront vivre dans un air toxique s’attaquant, notamment, à la croissance des enfants et au développement de leur capacité intellectuelle, et les cancers continueront de faire des ravages dans la population pendant 5 interminables années. Tout simplement inacceptable…La CAQ est en train de sacrifier la santé des citoyens au profit de la santé économique propulsée par le géant Glencore, la multinationale suisse propriétaire de la fonderie.
Pour ma part, je suis d’avis que la valse-hésitation a assez duré. Les citoyens de Rouyn-Noranda ont pleinement droit aux mêmes normes que partout au Québec, soit 3 ng / m³. La balle est dans le camp de la fonderie qui doit de toute urgence se plier à la norme provinciale à l’échéance de sa prochaine attestation d’assainissement. C »est une question de qualté de vie, voir de survie…
vigile.quebec tribune libre 16 août 2022