La relation d’amour entre Mme Bombardier et la langue française
Depuis l’annonce du décès subit de Denise Bombardier, les commentaires dans les médias et les réseaux sociaux, tantôt élogieux, tantôt mesquins, fusent de partout et, de toute évidence, Mme Bombardier ne laisse personne indifférent.
Denise Bombardier s’est exprimée sur plusieurs tribunes à travers le monde et, toujours, elle se souciait de la qualité de ses interventions, notamment par l’utilisation du terme précis appliqué au contexte qu’elle exposait. La langue française représentait aux yeux de Denise Bombardier, non seulement un moyen de communication, mais aussi une richesse ancestrale qu’il fallait utiliser avec respect et une certaine vénération. Elle avait en horreur ces supposés bien-pensants qui se gargarisent de mots pour épater la galerie mais qui, en réalité, étendent leur culture comme de la confiture pour l’étendre le plus possible sur leur pain grillé.
Autant Mme Bombardier était une personne entière et authentique, autant son discours incarnait à la perfection ses états d’âme. La langue française se dressait comme sa fidèle complice, et le choix de ces mots reflétait toujours le registre précis.
Mme Bombardier a exprimé à moultes reprises au cours de ses présences dans les médias et dans ses chroniques son immense inquiétude eu égard à la détérioration de la langue française, à son déclin, voire à sa disparition. Et, à ces moments-là, elle se déchaînait comme si on attaquait son amoureux. Enfin bref, Denise Bombardier vivait ne relation d’amour avec la langue française… et malheur à ceux qui s’y attaquaient!
vigile.quebec tribune libre 4 juillet 2023