La « référendite » chronique
Depuis le retour à l’avant-scène d’un possible référendum sur la souveraineté du Québec suscité par la déclaration de Pierre Karl Péladeau au moment de l’annonce de sa candidature à titre de député du Parti québécois dans Saint-Jérôme, l’épouvantail référendaire a repris du service au sein des troupes fédéralistes.
Et qui plus est, la « référendite » chronique a même envahi les hauts dirigeants du PQ y compris la première ministre sortante Pauline Marois qui en cache les symptômes comme s’il s’agissait d’une maladie honteuse, et qui ne sait plus quel remède utiliser pour en « guérir ».
À titre de rappel historique, il convient de se rappeler que cette « infection chronique » a émergé dans la décennie des années ’70 pour atteindre son point culminant lors du référendum de 1980 alors que l’ « abcès » a été évincé par 60% de l’électorat québécois qui a procédé à son « ablation ».
Toutefois, le virus est puissant si bien qu’il est revenu en 1995 et qu’il a bien failli cette fois-là emporté la population du Québec sur la voie de sa souveraineté…Mais, grâce au ciel!?…, le Québec s’est sorti de cette impasse pour finalement se ranger docilement dans le giron fédéral.
Puis, quelque 35 ans après ses premières manifestations, il aura fallu qu’un homme d’affaires réputé en la personne de PKP fasse ressurgir la « référendite » pour que l’équipe de soigneurs fédéralistes ne se portent illico au secours du vulnérable « patient », envahi soudainement par les méfaits dévastateurs de la maladie.
Pourtant, lorsque nous analysons la fréquence d’apparition de la « référendite », peut-être aurions-nous avantage à envisager ses causes au lieu de s’attarder à ses symptômes. En d’autres termes, il m’apparaît clair qu’une des causes principales de cette « infection » réside dans la « peur maladive » entretenue par les tenants du fédéralisme.
Dans ces circonstances, il m’apparaît tout aussi évident que nous devons contrer cette peur par une « thérapie » appropriée, à savoir l’éveil des Québécois à leur potentiel, à leur courage, à leur autonomie et à leur créativité. C’est d’abord et avant tout de cette manière que nous éradiquerons une fois pour toutes les effets pervers de la « référendite chronique ».
quebechebdo le 26 mars 2014