La question référendaire

Nombreuses ont fusé les critiques acerbes envers les questions alambiquées posées lors des référendums de 1980 et de 1995. Eh bien, le moins qu’on puisse dire, c’est que la candidate à la chefferie du Parti québécois, Martine Ouellet, propose une question claire : « Acceptez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant, suivant la constitution initiale proposée par l'Assemblée nationale ? OUI ou NON ». De plus, l’ajout d’un projet de constitution dans la question référendaire donne du mordant à l’engagement inhérent à une éventuelle victoire du « oui ».

En ce qui a trait à ses adversaires dans la course, la députée de Vachon est catégorique : « Je souhaiterais que mes adversaires assument l'indépendance (…) Le ciment du Parti québécois, c'est l'indépendance. Sans l'indépendance assumée au centre de la campagne électorale de 2018, on va revivre (la défaite) de 2014 ». Et, d’ajouter Mme Ouellet : « La stratégie qu'ils proposent de tasser l'indépendance (…) c'est une stratégie de perdants. Je souhaite qu'ils sortent de la peur ».

Cette peur sclérosante qui a conduit les Québécois dans des chemins tortueux où les tergiversations axées sur les « conditions gagnantes » ont contribué grandement à la démobilisation des partisans de la cause indépendantiste. Enfin, je vous laisse sur cette réflexion fort évocatrice de Pascal Bruckner: « La peur ne tue pas, elle empêche de vivre ». Et j’ajouterais…son complet épanouissement !

quebechebdo 16 août 2016
​vigile.net tribune libre 16 août 2016
 

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