La présomption d’innocence comme bouclier
Le retour en ondes prochain de Nathalie Normandeau a suscité une onde de choc dans le paysage radiophonique de Québec compte tenu que l’ex-vice-première ministre est actuellement sous le coup d'accusations de complot, fraude, abus de confiance, corruption de fonctionnaires et utilisation de la charge publique pour obtenir des faveurs, et qu’elle n'a toujours pas été blanchie devant les tribunaux. Un dossier lourd présenté par l’UPAQ qui a surement mis sur la table des preuves solides avant de procéder à l’arrestation de Mme Normadeau.
Or, nonobstant les accusations sérieuses qui pèsent contre elle, des voix se lèvent pour alléguer la présomption d’innocence à laquelle a droit Nathalie Normandeau. Soit! Néanmoins, à mes yeux, la nature même de ces accusations entrent carrément en conflit avec le rôle qu’elle est appelée à jouer dans une émission d’affaire publique où la scène politique accaparera une grande partie des débats. De quelle crédibilité en ce domaine Mme Normandeau pourra-t-elle bénéficier?
Une question qui laisse poindre, à mon sens, une zone d’ombre inquiétante et inconfortable. L’argument de la présomption d’innocence comme bouclier ne peut effacer les conséquences reliées aux accusations contre Nathalie Normandeau qui aurait eu avantage à laisser passer la tempête avant de s’y aventurer à corps perdu et sans scrupule!
quebechebdo 9 août 2016
​Le journal de Québec 10 août 2016
​vigile.net tribune libre 10 août 2016