La liste noire
D’entrée de jeu, je dois admettre que je ne m’érige pas en défenseur du leadership de Justin Trudeau eu égard à la crise à laquelle il est confronté depuis des semaines. D’ailleurs, je suis plutôt d’avis qu’il devrait tirer sa révérence, l’usure du pouvoir ayant assez fait de ravages sur l’image du Parti libéral du Canada. .
Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait qu’une poignée de députés d’arrière-ban, signataires d’une lettre dont on ignore le contenu et le nom des signataires, l’exhortent à réfléchir sur son avenir à titre de chef du PLC, et à prendre une décision à cet effet d’ici le lundi 28 octobre. Par ailleurs, sur le fond, à savoir le mécontentement de certains députés au sujet du leadership de Justin Trudeau à la tête du gouvernement, c’est leur droit le plus strict dans un parti politique qui accepte le droit à la libre expression.
En revanche, il m’apparaît pertinent, voire essentiel, de se demander en vertu de quel droit les signataires de la lettre sont en droit de placer le premier ministre en position d’ultimatum eu égard à son avenir en politique. Enfin, en ce qui regarde Justin Trudeau, je ne crois pas qu’il lui faille prendre un temps de réflexion… À mon avis, sa décision de mener la bataille en tant que chef du PLC lors de la prochaine campagne électorale est déjà prise.
vigile.quebec 24 octobre 2024
Le Soleil (version numérique) 28 octobre 2024