La guéguerre Legault-GND

Depuis quelques semaines, François Legault et Gabriel Nadeau-Dubois (GND) se livrent une guéguerre ouverte digne d’une comédie loufoque médiévale et, pendant cette période haute en couleur, le Parti québécois (PQ) et le parti Libéral du Québec (PLQ) sont disparus dans le brouillard, seuls la CAQ et QS occupant tout le devant de la scène.

En ce qui a trait au PLQ, quoiqu’il végète à 9 % d’intention de vote chez les francophones, il est difficile de prévoir quel sera l’impact du repositionnement vers le centre amorcé par la cheffe Dominique Anglade sur l’électorat francophone.

Par ailleurs, lors du scrutin de 2018, il ne fait aucun doute dans mon esprit que bon nombre de péquistes se sont rangés du côté de la CAQ pour chasser les libéraux du pouvoir, et qui jugent aujourd’hui avec raison qu’elle est très décevante sur le plan identitaire, notamment eu égard à son refus d’imposer le cegep francophone aux étudiants de langue maternelle française dans son projet de loi sur la réforme de la loi 101. Conséquemment, le PQ est en mesure de ravir quelques comtés à la CAQ dans plusieurs circonscriptions francophones.

Pendant que le roi François fourbit ses armes contre le preux chevalier Gabriel dans une croisade de bas étage, je serais d’avis que le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, devrait transporter le combat sur le terrain de l’identité québécoise, ce qui lui permettrait de gagner quelques batailles avant le déclenchement de la guerre en 2022.  

Le Soleil (version internet) 14 décembre 2021

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