La gestion de classe, un enjeu primordial
La gestion de classe incarne un enjeu essentiel à la communication des connaissances auprès des élèves. À cet effet, un article de la chargée de cours, Pascale Bourgeois, de l’UQÀM, dont voici un extrait, s’avère très révélateur. «… un changement paradigmatique s’est opéré en éducation au cours du XXe siècle, nous faisant passer d’une éducation centrée sur les connaissances à une éducation centrée sur l’enfant, collée sur ses besoins, ses intérêts individuels. L’enseignement axé sur la maîtrise des connaissances aux termes d’effort, de rigueur et de discipline est, depuis longtemps déjà, dépassé.»
À cet effet, tout au long de mes quelque 30 années d’expérience en éducation, il m’a été donné l’occasion de rencontrer plusieurs nouveaux enseignants dont leur approche au sujet de la gestion de classe ouvrait la porte à des débordements en relation avec les comportements des élèves. Je veux parler ici des jeunes enseignants qui, dans le but de s’attirer la sympathie des jeunes, favorisaient une approche égalitaire, espérant ainsi tisser des liens privilégiés avec eux. Or, cette approche «centrée sur l’enfant» dégénérait rapidement en une cacophonie générant un climat d’apprentissage défavorable, voire impossible.
Qu’on le veuille ou non, la gestion de classe se retrouve dans le prolongement de la ligne d’autorité dans la relation enseignant-élève. En ce sens, il serait utopique que l’enseignant soit considéré comme l’ami de ses élèves, une approche qui viendrait contrecarrer un sain climat d’apprentissage.
Dans ces circonstances, les approches à privilégier concernant la gestion de classe doivent absolument être abordées lors de la formation des futurs enseignants. À mon sens, les jeunes, quoique rébarbatifs à toute forme d’autorité, se plieront volontiers aux doléances des enseignants qui exploitent l’approche de la main de fer dans un gant de velours.
vigile.quebec tribune libre 28 mai 2024