La foire aux cancres
En réaction à ma lettre ouverte à M. Yves Michaud publiée sur cette tribune en date du 29 janvier sous le titre « L’indépendance a encore besoin de vous », le destinataire m’a fait parvenir ce commentaire dont voici le texte intégral :
« J’ai lu votre commentaire sur Vigile. Ce qui me reste d’humilité en a pris un coup…Paraphrasant De Gaulle, j’oserais dire : « Vous me voyez à mon âge, reprendre le flambeau ! ». Naguère, j’ai eu M. Aussant au téléphone et je lui ai témoigné toute mon estime et mon admiration ajoutant qu’il était « l’un des, sinon le plus intelligent, de tous les députés de l’Assemblée nationale ». Encore que dans cette foire aux cancres qu’est devenu le parlement de notre malheureuse nation, je me demande si un tel éloge n’est pas en dessous de sa compétence et de son talent.
Yves Michaud
Ancien député et pestiféré de l’Assemblée nationale du Québec »
Poursuivons avec l’image de la « foire aux cancres », en parlant de la présence de Muguette Paillé à titre d’observatrice « invitée » au Conseil national du Parti québécois le 29 janvier, cette simple citoyenne devenue vedette politique instantanée lors du débat des chefs fédéral d’avril 2011, et de son intention de se présenter comme candidate pour le PQ.
En effet, depuis l’élection surprise d’une candidate inconnue, à savoir Ruth Ellen Brosseau à titre de députée néodémocrate dans Maskinongé, le comté de Mme Paillé, la chômeuse de la Mauricie a confié avoir eu « comme une petite tentation » lors d’un point presse spontané.
Il me semble que la source d’inspiration de Muguette Paillé, à savoir l’inexpérience de Ruth Ellen Brosseau, représente une demi-vérité en ce sens que madame Tout le monde oublie de considérer que la jeune députée est tout simplement passée dans la vague orange au Québec et qu’il n’y a pas là de motif sérieux pour conclure qu’elle aussi « pourrait peut-être faire quelque chose ».
Pour ma part, si Pauline Marois cherche sérieusement à s’enrichir de véritables atouts, elle aurait avantage à choisir des As qui la conduiraient à l’indépendance du Québec au lieu de miser sur des valets qui la maintiendront au statut qui leur est réservé, soit celui de serviteur du palais fédéral.
En réalité, Muguette Paillé représente-t-elle une dame ou un valet dans le jeu de cartes péquiste qui recueille davantage de valets que de dames par les temps qui courent ? Pour l’instant, j’ai plutôt tendance à penser que la tenancière du casino péquiste a une nette préférence pour le Black Jack !
vigile.net tribune libre 30 janvier 2012
quebechebdo 30 janvier 2012 (version abrégée) "Muguette Paillé…dame ou valet?"