La farce de Me Charest
Décidément, l’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, qui a dirigé un gouvernement libéral de 2003 à 2012, éclaboussé par les allégations de scandales de la commission Charbonneau, continue de se montrer arrogant, cette fois-ci en poussant l’audace et l’arrogance jusqu’à se présenter devant des étudiants à l’Université McGill pour y aller d’une allocution qui portait entre autres sur « les moyens de rétablir la confiance du public à l’endroit des institutions publiques ».
Il n’est donc pas étonnant qu’il ait dû faire face à des manifestants en colère qui ont dénoncé les controverses éthiques impliquant des membres du gouvernement libéral, en particulier Nathalie Normandeau et Sam Hamad. Et, pour ajouter l’odieux à l’insolence, Jean Charest, adoptant son style légendaire en banalisant les allégations de l’UPAC et de l’émission Enquête, a réitéré, devant les journalistes après sa conférence avortée, sa pleine confiance en Nathalie Normandeau et louangé Sam Hamad pour avoir « posé un bon geste lorsqu’il a décidé lui-même, à son initiative, de faire appel au commissaire à l’éthique ».
Et enfin, pour enrober « le gâteau du glaçage préféré » des libéraux, M. Charest s’est habilement faufilé lorsque le temps est venu de répondre à sa part de responsabilité dans les faits alléguées par l’UPAC en répliquant qu’il « [fallait] mettre les choses en perspective » et attendre les résultats de l’enquête du commissaire à l’éthique… Et voilà, le tour est joué, le rideau est tombé sur la farce de Me Charest !
quebechebdo 5 avril 2016
vigile.net tribune libre 8 avril 2016