La culture, courroie de transmission des valeurs

«Quelque chose comme un grand peuple». C’est ainsi que René Lévesque décrivait la société québécoise le soir de la victoire du Parti québécois le 15 novembre 1976. Aux yeux de René Lévesque, ce soir-là, le peuple du Québec reprenait avec fierté et conviction le flambeau de sa destinée. La culture québécoise se réappropriait ses lettres de noblesse au sein d’un gouvernement à majorité souverainiste. S’ensuivit une effervescence patriotique qui résonna avec ferveur sur l’ensemble de la communauté culturelle du Québec.

Or aujourd’hui, notre culture fait office de parent pauvre au sein d’un gouvernement voué étroitement au développement économique du Québec et, de surcroît, dans un contexte de restrictions budgétaires provenant en grande partie d’un déficit de quelque 11 milliards de dollars. C’est sans compter les élucubrations grandiloquentes du président américain qui créent sans vergogne un reflux anxiogène dans la population.

Dans ce monde de profonds bouleversements, la culture québécoise se déploie telle une courroie de transmission de nos valeurs, telles la chaleur humaine, le respect et la sauvegarde de notre langue, l’égalité entre les hommes et les femmes, la séparation de l’Église et de l’État incarnée par la laïcité. Comme le disait le militant noir Marcus Garvey, «Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines».

Bombardée de musique américaine sur les médias sociaux, notre jeunesse souffre de carences incommensurables à l’égard de nos auteurs québécois. Il est urgent de ramener notre culture dans nos écoles québécoises et de ressusciter cet élan patriotique des années ‘70. Dans sa chanson Il était une fois Félix, dédiée à son petit-fils, l’interprète et compositeur Claude Gauthier raconte: «Toi aussi dans ta vie/ Tu auras ton Astérix/ Moi je sais qu’on est mieux aujourd’hui/ Parc’qu’on a eu Félix […] Mais du Mont Saint-Michel/ Jusqu’à l’île d’Orléans/ Ses chansons nous rappellent/ Qu’on est toujours vivants».

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