La crèche de Noël
Je me rappelle qu’étant enfant, la crèche de Noël occupait toute la place sous le sapin et que mon père prenait grand soin d’y déposer le petit Jésus dans la paille à minuit exactement tel un rituel qui se répétait d’année en année.
Aujourd’hui, la crèche de Noël a malheureusement cédé sa place aux cadeaux sous le sapin, signe des temps où la Nativité s’est lentement effritée avec le patrimoine religieux d’une autre époque. « Mais voyons, papa, il faut évoluer! », me disent mes enfants. Mais de quelle évolution s’agit-il? De celle où le Noël-cadeaux s’est substitué au Noël-nativité? Je regrette, mais je préfère demeurer dans mon monde de has been!
En ces temps « évolués » où nous vivons, l’achat d’une crèche de Noël se complique alors que de moins en moins de marchands tiennent la «Nativité» en inventaire. Ce n’est plus in. Un rapide coup d’œil sur les sites web des grands détaillants du Québec permet de voir que les scènes de nativité sont de plus en plus rares. Les lois du marché auront tranquillement eu raison des crèches de Noël.
Eh bien, n'en déplaise à la sacrosainte évolution, cette année encore, je remettrai ma crèche de Noël sous mon sapin et, comme à chaque Noël, le petit Jésus sera réchauffé par le souffle de l’âne, au grand soulagement de Marie et Joseph!
quebechebdo tribune libre 28 novembre 2020