La CAQ, un deuxième mandat sans inspiration
La CAQ n’échappe pas à la tendance très fréquente eu égard aux difficultés inhérentes à un deuxième mandat. Bien assise sur ses lauriers avec l’élection de 90 députés, le cynisme et l’arrogance de la part de certains ministres font partie du train-train quotidien.
De l’autre côté de la rivière Outaouais, les coups pleuvent de toutes parts du gouvernement Trudeau alors que la troupe de François Legault fait preuve d’apathie, démontre des signes évidents de résignation et d’indifférence quand il ne se donne pas lui-même des coups de couteaux dans sa propre embarcation. Et c’est sans parler des contestations juridiques en cours des lois québécoises sur la langue et la laïcité qui risquent de subir des brèches importantes en Cour suprême.
Toutefois, c’est surtout au sujet du dossier de l’immigration que le bât blesse le plus sévèrement. Il y a environ un an, François Legault clamait à qui voulait l’entendre que le Québec deviendrait une seconde Louisiane s’il n’obtenait pas de nouveaux pouvoirs en immigration. Notre premier ministre du Québec, confiant d’obtenir gain cause contre Trudeau s’est littéralement fait rabrouer. Et, depuis lors, c’est l’omerta, et l’urgence brandie avec tant de conviction par Legault a fondu comme neige au soleil.
Enfin, le changement de cap soudain d’un tunnel auto-routier transformée en tunnel exclusivement réservé au transport en commun est venu ajouter la cerise sur le sundae. La pagaille est prise entre les Lévisiens et les citoyens de la Capitale nationale quoique plusieurs d’entre eux se proclament contre le nouveau projet. Un dossier qui démontre jusqu’à quel point l’équipage caquiste vogue sans inspiration sur une mer agitée.
vigile.quebec tribune libre 24 mai 2023