Jean-Pierre Ferland, toujours vivant

Dans la foulée d’une kyrielle de téléspectateurs, j’ai suivi avec intérêt les funérailles nationales de Jean-Pierre Ferland sur mon petit écran. Une cérémonie digne des grands personnages de la scène qui aura marqué l’imaginaire des Québécois pendant des décennies.

Les témoignages de sa conjointe, de sa fille et de son fils étaient animés d’une complicité touchante avec le disparu à tel point que nous entrions bien malgré nous en relation intime avec Jean-Pierre. Le sourire légendaire du «faiseux de chansons», comme il se plaisait lui-même à se définir, rayonnait dans toute l’enceinte de la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal, convertie pour l’occasion en un hommage grandiose à monsieur Jean-Pierre Ferland.

Parmi les prestations entendues lors de la cérémonie, je retiens une de ses chansons fétiche Avant de m’assagir dans laquelle Jean-Pierre Ferland dépeint avec vigueur toute sa soif de vivre en ces mots: «Je veux mourir ma vie/Et non vivre ma mort», un amalgame de mots avec lesquels lui seul avait cette capacité magistrale de nous surprendre et de nous émerveiller.

Le 1er juin 2024, à l’aube de ses 90 ans qu’il aurait fêté le 24 juin, nous avons pu revivre un immense pan de la richesse des textes de ce géant des mots qui avait ce don extraordinaire de nous faire voyager dans son univers. Jean-Pierre Ferland, un personnage plus grand que nature, sera toujours vivant dans l’inconscient collectif des Québécois qui fredonneront encore longtemps les paroles de ses chansons.

Merci à toi, Jean-Pierre, de nous avoir transportés si généreusement pendant des décennies dans ton monde imaginaire. Repose en paix maintenant, tu le mérites amplement!

vigile.quebec tribune libre 2 juin 2024
 

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