Jean Charest le sauveur?
C’est un secret de polichinelle, le Parti conservateur du Canada (PCC) passe actuellement une très mauvaise période, tiraillé entre la droite conservatrice et la gauche progressiste.
La récente mise en candidature de Pierre Poilievre ne contribuera en rien à unifier le parti, le député de Carlton étant perçu comme un tenant de l’extrême-droite, par conséquent non habilité à recréer l’unité au sein du PCC, notamment les positions contre les mariages gais, contre l’avortement et en faveur des armes à feu qui déplaisent à plusieurs députés du Québec, de l’Ontario, des Maritimes et même de l’Ouest canadien, plusieurs élus conservateurs craignant de perdre leur circonscription aux prochaines élections si le parti endosse une idéologie plus à droite.
Dans cette perspective, il n’est pas étonnant que le nom de Jean Charest circule dans les officines du parti comme le candidat progressiste recherché par une frange substantielle de députés. Le parti a besoin de se ressouder rapidement pour éviter de s’effondrer. Dans ce contexte, Jean Charest est un peu considéré comme le « sauveur ».
Quant à l’enquête Mâchurer sur le financement douteux du Parti libéral du Québec (PLQ) alors que Jean Charest en était le chef, celle-ci ne semble pas représenter véritablement une épée de Damoclès pour l’ex-premier ministre du Québec, cette enquête n’ayant pas abouti et semblant au point mort depuis de nombreuses années. Quoi qu’il en soit, la présomption d’innocence peut toujours servir de défense à l’ancien chef du PLQ.
Aux yeux de plusieurs députés du PCC. Jean Charest est perçu comme « le candidat de la dernière chance », un orateur flamboyant, un rassembleur efficace et capable de ramener la coalition au sein du PCC…À suivre!
vigile.quebec tribune libre 13 février 2022